Le Musée national de Tokyo
Ueno

Ayant une Licence Bidisciplinaire en Histoire et Histoire de l'Art, j'adore les musées. Il était donc hors de question de passer à côté de ceux du parc Ueno. Nous voilà parties pour le Musée National de Tokyo, le plus grand du Japon. Comme il regroupe plusieurs bâtiments, prévoyez du temps pour les visiter, nous y avons passé toute la matinée. Nous sommes restée dans le musée principal, le Honkan, où sont regroupés des œuvres d'art et des objets archéologiques du Japon et d'autres pays d'Asie de l'Est. 

Le ciel de Tokyo ne semble pas disposé à nous offrir autre chose que son manteau de nuages et de pluie. A l’abri sous notre parapluie transparent, nous courons entre les gouttes pour atteindre l'entrée du musée. On s'extasie devant les statues de Bouddha (que l'on ne peut pas prendre en photo, ce grand timide), les superbes kimonos finement brodés et les délicates estampes zen, quand soudain disparait notre précieux guide du Routard tellement kawaii dans sa couverture rose. Panique à bord ! 

Déjà que se repérer dans les rues sans nom de Tokyo est plus que laborieux même avec, alors sans ! Je refais au pas de course toutes les salles visitées dans le sens inverse. J'en ai tonné des guides à traverser le musée à toute vitesse, regardant partout et tout SAUF les objets et œuvres exposés. En désespoir de cause et quelque peu essoufflée (c'est qu'il se carapate vite le bouquin), je demande de l'aide à la dame de l’accueil.

 "I lost my travel book.

- Tlavelu book ?"

Plait-il ? Imaginez les "?" flottant autour de ma tête et vous aurez une image assez proche du moment. J'ai mis du temps à comprendre que "tlavelu" était en fait "travel". Les japonais ont la fâcheuse habitude rallonger ou de raccourcir les mots anglais. Ainsi "conbini" est la contraction des mots anglais "convinient store". 

Le "tlavelu book" ne se trouve pas aux objets trouvés. De plus en plus désespérée (où trouver un guide du Japon en français à Tokyo ? '^^) nous nous dirigeons vers l'entrée du musée au niveau des caisses. C'est tout juste si j'ai le temps de dire un mot, que quelqu'un s'approche le livre renégat à la main ! Il nous aura fait courir ! (J'ai eu le temps de perdre Maman dans ma course '^^)

Le sabre de Link avec la Triforce ;p

Lunch Tiiiime!!

A cause de la pluie battante, nous n'avons pas eu le courage d'aller chercher un restaurant plus loin que celui du musée (c'est à dire à 10m de là). Il est très chic (je ne vous cache que j'aurais bien aimé repartir avec cette belle boite !). J'ai choisi un Katsudon, du riz surmonté d'une tranche de porc panée et frit, puis cuite avec un œuf battu.

Je n'ai pas pu résister en voyant sur la carte le traditionnel Strawberry Cake que l'on retrouve dans presque tous les mangas ! Je vous avoue qu'au début, je ne l'ai commandé que pour ça. Il est beau, il est booooon !! Pas trop sucré comme j'aime et très léger, ce qui m'a vraiment étonnée. Moi qui ne suis pas très gâteau, je les ai adoré là-bas.

Kappabashi Dori

S'en suit un jeu de piste sous la pluie pour trouver ce que ma mère appelle la "rue des couteaux", Kappabashi Dori (dori voulant dire rue). Les vendeurs de couteaux de cuisine y sont regroupés. Ce n'est pas une rue très touristique ce qui explique les prix tout à fait abordables, généralement -40%. Les prix des couteaux de chefs sont ceux des grossistes, même les accessoires bento, peu nombreux mais bien moins chers qu'ailleurs. Le kit de moules bébés pandas est à 850 yens au lieu de 1200 à Shibuya.





En chemin, terrassées par la pluie battante, nous entrons dans un Book Off. J'étais assez curieuse de savoir à quoi ressemblaient leurs librairies. Les mangas sont présents dès l'entrée et semblent y régner en maitres. J'ai eu la chance de trouver deux livres soldés : un de Shiori, co-auteur du manga qui m'a poussé à me mettre aux bento : Un Amour de Bento et un d'Akinoichigo. :3





Gourde comme je suis, j'ai trouvé le moyen de me blesser à la cheville. Nous avons donc pris l'habitude de nous arrêter à l'heure du goûter pour un thé, café latte et/ou un gâteau. Le Jonathan's Coffee & Restaurant est un de ces restaurants qui peuplent les mangas shojo (pour jeunes filles). C'est là que ce font les rendez-vous galants ou entre amis après les cours. La décoration est assez vintage, des fleurs délicatement peintes sur les murs.


Nous avons opté pour deux thés : un matcha et un aux fruits rouges. Les boissons chaudes ou froides sont à volonté. Je comprends que les japonais les affectionnent ! Comme vous pouvez le voir sur la photo, c'est un restaurant où l'on peut aussi manger. Les menus varient en fonction de l'heure : petit-déjeuner, déjeuner ou dîner. Ils servent salades, plats de spaghetti qu'adorent les japonais ou des plats plus traditionnels comme les currys.



C'est un peu trompeur, les toilettes japonais ne parlent pas, non, mais ils pourraient. Ils font du bruit (d'eau qui coule souvent) pour masquer nos bruits. A l’hôtel, de l'eau coule vraiment dans la cuvette quand on s'assoit mais je n'avais pas vraiment compris pourquoi. "Tant que ça ne fui pas par terre" je me disais. C'est dans les toilettes du Jonathan's que j'ai compris. Là bas, c'est le bruit d'une cascade digne des chutes du Niagara qui vous accompagne ! La peur de ma vie ! J'ai senti mon cœur faire un bon dans ma poitrine.

Le métro japonais à l'heure de pointe

Quand il fallu rentrer à l'hôtel, nous avons dû affronter le métro tokyoïte à l'heure de pointe. Nous avons expérimenter, non sans appréhension, le pressage de sardines à la nippone. Quatre stations en apnée, c'est quelque chose ! J'ai été très surprise de voir la demoiselle devant moi qui ne se tenait à rien du tout s'endormir paisiblement. Sans qu'elle s'en rende compte, je sais qu'ils n'aiment pas être touchés, je m'étais placée derrière elle de manière à la retenir en cas de brusque freinage du wagon. Ils m'impressionnent vraiment à dormir en toutes circonstances dans le métro.